En panne de Base moussante consistance, j'avais dû acheter mon dernier shampoing. Mon choix s'est porté sur un shampoing bio équilibrant à la Mélisse. Le flacon est maintenant terminé, et j'ai bien reçu mon tensioactif, je vais pouvoir concocter ma petite recette.
J'ai été inspirée par l'idée de la Mélisse dans un shampoing, et ça tombe bien, j'en ai dans ma cuisine !
La mélisse a de nombreuses propriétés : calmante, relaxante, antivirales, stimulantes, antispasmodique, etc. Elle calme les états dépressifs, l'anxiété, l'irritabilité.
En usage cosmétique, elle serait tonique, astringente tout en étant calmante.
Me voilà donc avec une base d'infusion de Mélisse pour mon shampoing. Pour le reste, je privilégie l'hydratation, la force et la brillance des cheveux malmenés durant l'été (sel, sable, vent, soleil,...).
Ingrédients (pour 250 ml) :
- 122,75 g (49,1 %) d'Infusion de Mélisse (normalisante, équilibrante, tonique)
- 75 g (30 %) de Base Moussante Consistance (tensioactif ultradoux)
- 12,5 g (5 %) de Mousse de Babassu (tensioactif doux, rendant le cheveu facile à coiffer)
- 12,5 g (5 %) de Glycérine végétale (protège de la déshydratation, assouplissante)
- 0,75 g (0,3 %) de Gomme Guar (épaississant)
- 5 g (2 %) de Protéines de riz (rendent les cheveux forts et volumineux, hydratantes et adoucissantes)
- 2,5 g (1 %) de Protéines de soie (pour des cheveux lisses, soyeux et brillants, lisse les écailles, équilibre hydrique)
- 12,5 g (5 %) de Phytokératine de Blé (augmente la force, la vigueur et le taux d'acides aminés des cheveux)
- 1,25 g (0,5 %) HE Géranium rosat (équilibrante, soin du cuir chevelu)
- 1,25 g (0,5 %) HE Cade (soin du cuir chevelu, anti-chute)
- 1,25 g (0,5 %) HE Sauge officinale (favorise la pousse des cheveux)
- 1,25 g (0,5 %) Acide Lactique (acidifiant)
- 1,5 g (0,6 %) de Cosgard (conservateur)
Procédé :
1. Préparation des ingrédients, nettoyage et désinfection du matériel et du plan de travail.
2. Verser dans un récipient les tensioactifs. Faire chauffer doucement au bain-marie, jusqu'à ce que le mélange devienne translucide.
3. Peser l'infusion de Mélisse dans un second récipient. Ajouter la Gomme de guar, tout en remuant afin d'éviter la formation de grumeaux.
4. Ajouter la glycérine à l'infusion.
5. Lentement, verser le mélange infusion-glycérine-gomme guar dans les tensioactif. Mélanger délicatement, pour ne pas faire mousser.
6. Incorporer la Phytokératine de blé. Mélanger jusqu'à sa solubilisation complète.
7. Ajouter les autres ingrédients, un par un, en mélangeant entre chaque ajout.
8. Vérifier que le shampoing ait un pH compris entre 5 et 7 (pour moi : 5,5-6)
9. Transférer dans le flacon.
Après une journée passée sous le soleil au bord d'un lac, ma peau a besoin d'être apaisée. Pensant tout d'abord à un masque-minute, technique que j'affectionne particulièrement, je change rapidement d'avis : le départ au soleil est proche, mon masque pourra m'accompagner !
J'en profite pour jeter un coup d'oeil au dossier sur le soleil d'Aroma-Zone.
Et c'est parti pour un masque à la fois apaisant, restructurant et prolongateur de bronzage, à la douce odeur estivale.
Ingrédients (pour 50 ml) :
- 29,3 g (53,5 %) d'Hydrolat Menthe poivrée (apaisant, tonifiante, raffraîchissante, resserre les pores)
- 21 g (38,3 %) de Jus d'Aloe Vera (apaisant, hydratant, nourrissant, régénérant, etc)
- 1,1 g (2 %) de Gomme de Xanthane (gélifiant)
- 1,6 g (2,9 %) d'HV de Chanvre (restructurante, lutte contre la déshydratation, adoucissante)
- 0,1 g (0,2 %) d'Extrait CO2 de Calendula (apaisant, calmant, favorise la cicatrisation)
- 0,5 g (0,9 %) d'Allantoïne (réparatrice, régénérante, apaisante)
- 0,5 g (0,9 %) de Poudre d'Urucum (anti-oxydante, préparation au soleil, prolonge le bronzage)
- 4 gouttes (0,2 %) d'HE Carotte (revitalisante, régénérante, tonique cutanée)
- 3 gouttes (0,2 %) d'HE Camomille Noble (apaise les peaux sensibles ou irritées)
- 6 gouttes (0,3 %) d'EA Melon (déliceuse odeur !)
- 0,3 g (0,6 %) de Cosgard (conservateur)
Procédé :
1. Préparation des ingrédients, désinfection du matériel et du plan de travail.
2. Peser l'HE de Menthe poivrée et le Jus d'Aloe Vera.
3. Ajouter la gomme de Xanthane en pluie, tout en remuant pendant quelques secondes. Laisser reposer 5 minutes.
4. Homogénéiser, ajouter l'huile de Chanvre. Mélanger.
5. Dans un second récipient, diluer l'Allantoïne dans un fond d'Hydrolat de Menthe poivrée. Verser dans le premier mélange.
6. Ajouter la poudre d'Urucum. Bien remuer pour homogénéiser le tout et éviter la formation de grumeaux.
7. Ajouter l'Extrait CO2 de Calendula. Mélanger.
8. Terminer par l'ajout des HE, de l'extrait aromatique et le Cosgard. Mélanger avant de transférer dans le pot.
Utilisation :
Ce masque s'applique sur le visage propre et sec, en évitant le contour des yeux. Laisser poser entre 10 et 15 minutes, puis rincer à l'eau claire.
Impression :
Tout à fait ce que je recherchais : sensation d'une peau nette, aérée, et toute douce !
Armée de mon petit livre sur les plantes médicinales, sous un soleil magnifique, je m'en vais à la cueillette au coquelicot !
C'est en feuilletant mon livre que j'ai découvert que le coquelicot est une plante médicinale (et oui, je suis encore assez ignorante dans ce domaine !). Appartenant à la famille du pavot, le coquelicot a des effets sédatifs, hypnotiques, grâce à ses pétales à leur faible teneur en alcaloïdes.
On mélangeait autrefois du coquelicot à la bouillie des enfants pour faciliter leur sommeil. La médecine emploie ses pétales sous forme de tisane, afin de soulager les troubles du sommeil et les douleurs. Le sirop de coquelicot est également utilisé pour lutter contre la toux et l'enrouement.
L'idée d'un sirop m'intéresse, non seulement pour ses vertus médicinales, mais surtout pour le déguster avec de l'eau. Et pourquoi pas, l'utiliser dans un kir, du futures guimauves, ou encore du fromage blanc ?
La cueillette n'est malheureusement pas si simple : il faut éviter les bords de route pollués, les champs de céréales à cause des pesticides, mais je n'ai aucune idée précide de l'endroit où je pourrai trouver mon bonheur. Heureusement, ma région regorge de chemins faciles à trouver, tout en étant à l'écart de la circulation.
En 15 minutes, mon panier contient suffisamment de fleurs pour mon premier essai de sirop.
Prochaine étape : enlever les pétales délicatement, les disposer sur un tissu. Les petites bêtes qui peuvent loger dans les fleurs vont s'échapper pendant ce temps.
Voilà enfin la recette :
Ingrédients (pour 1 litre de sirop) :
- Quelques poignées de pétales de coquelicot (j'ai oublié de peser ma récolte)
- 1 litre d'eau
- Sucre de canne, le moins raffiné possible (autant que ce qu'il reste d'eau après la filtration, soit environ 900g)
- Quelques gouttes de jus de citron (non traité, bio de préférence)
Procédé :
1. Faire bouillir l'eau.
2. La verser délicatement sur les pétales de coquelicot. L'eau se colore instantannément. Ajouter quelques gouttes de citron, pour la conservation.
Couvrir, laisser infuser pendant 4 à 5 heures.
3. Les pétales sont presque transparents. Filtrer à l'aide d'une passoire très fine. Bien presser les pétales (à l'aide d'un pilon par exemple), afin d'en retirer le maximum de goût et de propriétés.
4. Peser le liquide une fois filtré dans une grande casserole. Ajouter la même masse de sucre.
5. Faire chauffer à feu doux. Une fois le sucre dissout, augmenter le feu, et porter à ébullition.
6. Laisser chauffer jusqu'à ce que le mélange devienne sirupeux (vérifier de temps en temps à l'aide d'une petite cuillère).
7. Pendant ce temps, stériliser vos bouteilles en verre.
8. Quand la texture vous convient, couper le feu. Ajouter encore quelques gouttes de jus de citron.
9. A l'aide d'un entonnoir (préalablement désinfecté), verser le sirop encore bouillant dans vos bouteilles, refermer immédiatement, et retourner les bouteilles.
10. Laisser refroidir avant de consommer.
Utilisation :
S'utilise dans l'eau, plate ou gazeuse, comme un sirop aromatisé classique, ou encore dans un kir, du fromage blanc ou yahourt...
Peut également s'intégrer en pâtisserie (je projette d'en inclure dans de futures guimauves).
Enfin, le sirop contient les propriétés du coquelicot et peut s'employer à but thérapeutique.
Vous souvenez-vous des délicieuses guimauves que l'on trouvait avant dans les pharmacies ? Elles avaient la forme de petits cubes, et une texture différente de celle des fameux marshmallows d'une grande marque industrielle... Depuis quelques années, impossible d'en trouver, peut être ne sont elles plus commercialisées ?
C'est en y repensant que j'ai eu envie d'essayer d'en fabriquer.
Au cours de mes recherches, je découvre que ces petites confiseries ne contiennent plus de guimauve depuis 40 ans, pour cause de coûts de fabrication trop élevés. Auparavant, on utilisait le mucilage de la racine de guimauve officinale, qui calmerait la toux. De plus, la gomme arabique entrait également dans la fabrication de pâte de guimauve. Cette gomme provenait principalement du Soudan, qui dans les années 1970, connut à la fois périodes de sècheresse et troubles politiques. Les échanges commerciaux de gomme arabique avec le Soudan se sont effondrés soudainement, empêchant la fabrication de pâte de guimauve. Et oui, la fabrication de confiseries est aussi l'occasion d'étudier les relations internationales !
Aujourd'hui, les confiseries ont gardé le nom de guimauve, qui brille ainsi par son absence, et la gélatine a remplacé la gomme arabique.
De mon côté, j'aimerais éviter l'utilisation de la gélatine, que je n'affectionne guère. Apparemment, la recette peut se faire avec de la gomme arabique (très cher !) ou de l'agar-agar. Toutefois, les témoignages d'expérience avec l'agar-agar ne sont pas tous convaincant. Je décide donc, pour mon premier essai, d'utiliser la gélatine.
De même, je réduis la quantité de sucre. Les recettes indiquent 500 g de sucre, je n'en mettrai que 270.
Et pour le parfum : hydrolat de Fleur d'Oranger... Une merveille !
Ingrédients (pour 60-70 guimauves) :
- 270 g de sucre de canne
- 4 blancs d'oeuf
- 150 g d'eau
- 9 feuilles de gélative (environ 20 g)
- 1 petite CC d'Hydrolat de fleur d'oranger
- 70 g de fécule de maïs
- 40 g de sucre glace
Procédé :
1. Recouvrir une plaque de four de papier sulfurisé. Huiler très légèrement le papier, pour que la pâte de guimauve n'accroche pas.
2. Dans une casserole, faire fondre le sucre et l'eau. Faire chauffer à feu doux, puis à feu moyen une fois le sucre dissout. A l'aide d'un pinceau, humecter les bords de la casserole pour que le sirop ne caramélise pas.
3. Pendant ce temps, mettre la gélatine à tremper dans l'eau froide, de façon à la faire ramollir.
4. Lorsque le sirop atteint une température d'environ 115°C, monter les blancs en neige ferme. A la fin du montage, intégrer une petite cuillère de sucre, afin de resserrer les blancs.
5. Arrêter la cuisson du sirop entre 125°C et 130°C. Retirer du feu, et plonger la casserole dans l'eau froide pendant 3 secondes pour stopper immédiatement la cuisson du sucre.
Ajouter la gélatine, qui va fondre dans le sirop.
6. Verser lentement le sirop dans les blancs, tout en continuant de battre. Continuer jusqu'à ce que le mélange soit froid.
Intégrer l'eau de fleur d'oranger.
7. Couler la préparation sur la plaque recouverte de papier sulfurisé. Recouvrir d'une seconde feuille de papier sulfurisé préalablement huilée. Mettre au frais pendant 24 heures.
8. Enlever le papier sulfurisé, saupoudrer du mélange fécule de maïs-sucre glace.. Retourner la guimauve, et procéder de même sur l'autre face.
9. Découper la guimauve en bandes, puis en petits cubes. Les rouler dans la fécule et le sucre glace.
10. Tamiser pour enlever l'excédent.
11. Prêt à déguster !
Utilisation :
Natures, grillées, fondues dans un café (mmmhh !), ces guimauves peuvent être dégustées de nombreuses manières. Elles se conservent au frais dans une boîte hermétique, pendant 1 semaine.
Impression :
Je suis agréablement surprise de cette première tentative ! La réduction de sucre était une bonne idée. La fleur d'oranger est parfaite pour parfumer la pâte de guimauve.
